Le sport au regard de la psychologie

Les psychologues se font de plus en plus remarquer dans le monde du sport aujourd’hui. Teddy Riner a contribué récemment à une meilleure visibilité sur un travail habituellement réservé aux coulisses du haut-niveau.

Réservé à l’élite du sport de compétition ou intéressant pour un amateur ? Quel(s) but(s) ? Tout d’abord, les principales approches actuelles en psychologie : psychologie du sport, optimisation des performances, préparation mentale. Ensuite, les aléas que l’on rencontre fréquemment dans une pratique sportive amateur ou à plus haut niveau seront abordés. Un degré sera franchi en abordant les dérives qui peuvent les prolonger.

Enfin, une large place sera accordée aux outils spécifiques du psychologue : les entretiens, bilans psychologiques, tests ; Quel déroulement ? Quel(s) objectif(s) ? Pour qui ? Cet exposé s’achèvera en évoquant quelques techniques de préparation mentale issue de ma pratique et qui complètent parfois l’approche des psychologues.

 

1. Approches actuelles en psychologie :

 

Mes propos n’ont pas pour vocation de fournir une liste exhaustive des approches en la matière mais d’esquisser un tableau des pratiques actuelles. Autre précaution d’usage, cet article n’a pas non plus pour idée d’établir une quelconque hiérarchie entre les pratiques car je considère qu’elles n’interviennent pas auprès des mêmes populations, ou du moins, pas aux mêmes périodes. Concernant les psychologues, toutes ces approches ont leur pertinence et correspondent à des formations universitaires et expérientielles de qualité.

Les psychologues s’intéressent à différents aspects de la pratique sportive. Majoritairement, en France, les psychologues « du sport » sont des cliniciens formés avec des approches centrées sur la personne (psychologie clinique, psychanalyse, systémie etc…) et aux psychopathologies que l’on rencontre le plus fréquemment dans le milieu.

On peut donc se trouver dans une démarche psychothérapeutique : entretiens réguliers et rapprochés ou une démarche de soutien ponctuel.  L’intervention permet aussi l’expression de soi, la compréhension de certains événements de vie ayant des répercussions sur les performances du sportif ou sa personne. Ainsi, ce ne sont pas seulement les thématiques sportives qui seront abordées, mais tout ce qui importe au sportif. L’outil principal du psychologue est l’entretien mais, nous verrons plus loin, que l’on s’y cantonne rarement.

 

  • Psychologie du sport et psychologie de la performance

Nous rencontrons aussi des psychologues davantage orientés par la performance que par le sportif en lui-même. Il y en a peu en France, probablement culturellement parlant. Les « spécialistes » de la performance étant le plus souvent issus de la filière STAPS.

Nous pourrions établir un continuum des praticiens allant de l’humain à la performance. D’un côté, un professionnel qui n’établirait aucune spécificité au milieu sportif. Il ne s’intéresserait qu’au seul versant psychique. Dans ce cas-là, n’importe quel psychologue pourra faire le travail, connaissant le sport ou non. De l’autre, un professionnel qui mettra la culture du résultat en avant, la performance à tout prix.

J’établis ce continuum pour des raisons pédagogiques. Pour moi, l’une ou l’autre des extrêmes correspondent, non à des pratiques actuelles, mais à des caricatures. Cependant, suivant où le professionnel situera son curseur, il utilisera des pratiques différentes. S’il utilise les mêmes, la finalité visée est différente.

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  • De l’optimisation des performances à la culture du résultat

Optimiser, dans nos sociétés de consommation, est un terme que l’on retrouve de plus en plus,  sans aller jusqu’au sport professionnel. Dans la vie, on nous demande d’être plus, toujours plus performant. Le psychologue n’échappe pas à la règle.

Bien que revendiquant, la plupart du temps, la mise en avant du psychique, il est souvent là parce qu’on lui donne la mission de « contrôler un paramètre de plus ». Dans la logique du discours ambiant, il est appelé pour satisfaire le besoin du contrôle, contrôle sur soi, sur son corps, sur ses performances. C’est souvent par cette voie que le sportif arrive au psychologue : connaissance de soi ? Développement personnel ? Analyse ? Compréhension ? Histoire ? La plupart des sportifs répondrons : « très peu pour moi ». Les discours actuels ne vont pas dans ce sens. L’intérêt doit être l’obtention des résultats avant tout, se sentir bien dans ces baskets est accessoire, voire hors de propos.

Toute la difficulté réside dans l’équilibre à trouver. On ne peut s’exonérer du résultat dans la prise en charge de sportifs de compétition. Mais, amener à comprendre qu’être un peu moins dans la course à l’optimisation et un peu plus en recul, en introspection permet de gagner sur le long terme. Revoir et entretenir les fondations plutôt que les finitions, en voilà un challenge !

  • La préparation mentale

Impossible de parler psychologie du sport sans parler « mental ». Ce mot regroupe en général l’ensemble des connaissances des sportifs sur la psychologie. La préparation mentale reste difficile à définir. Le titre de « préparateur mental » ne correspondant à aucune formation standard, on trouve des professionnels spécialistes, d’autres autodidactes. Sans compter la diversité des formations en la matière.

Je reprends la définition de J Fournier : « préparation à la compétition par un apprentissage d’habiletés mentales et d’habileté d’organisation, et dont le but principal est d’optimiser la performance personnelle de l’athlète, tout en promouvant le plaisir de la pratique et en favorisant l’atteinte de l’autonomie ». (Les cahiers de l’insep, 1998)

On voit toute la difficulté de cette définition sur un plan pratique. Qu’est ce qui est du ressort de la performance ou de l’équilibre personnel ? Quels types de professionnels sont concernés ? Quelles méthodes sont employables ? Si la performance peut être évaluée par les résultats, qui évalue le sportif ? Lui-même ? D’autres professionnels ? Les Préparateurs ?

Cette définition date de 1998 et toutes ces questions sont toujours d’actualité. Je n’irai pas plus loin sur ces réflexions qui mériteraient un développement éthique.

Nombreux sont les psychologues « du sport » à utiliser des techniques de préparation mentale au service du sportif. On retrouve la question de « l’apprentissage d’habiletés » comme dit J Fournier, mais l’aspect médiation est utilisé en plus. Le psychologue peut utiliser des techniques dites de « préparation mentale » pour faciliter l’expression des affects (émotions), pour parler de soi de manière détournée en quelque sorte.

 

2. Une adaptation pas toujours simple

 

  • Investissement matériel et personnel

Une activité physique représente un investissement matériel et personnel. Il s’agit d’intégrer une pratique à son emploi du temps. Plus l’activité prend d’importance, plus elle demande d’investissements. Et cela ne se fait pas toujours sans difficulté.

Chez les jeunes sportifs, la déscolarisation est fréquente au profit d’enseignements à distance plus souples sur les horaires. Cependant, ce retrait du système scolaire classique n’est pas toujours simple à vivre, notamment au plan social.

L’investissement financier est important à prendre en compte, en particulier lorsque la compétition s’en mêle. Il faut surajouter des déplacements, hébergements, frais divers… Cela est souvent à la charge du sportif, aidé ou non par les structures. Cela reste un investissement personnel exigeant d’autant plus à haut-niveau. Au tennis par exemple, un joueur loin de pouvoir gagner sa vie devra bien souvent payer encore et encore pour pouvoir vivre sa passion. Cela peut rapidement virer au cauchemar sans un important soutien psychologique autant que logistique.

Devoir concilier emploi avec activité physiques de haut niveau est une gageure que doit assumer la plupart de pratiquants ou leurs parents. Tout s’organise autour du sport… avec les inconvénients qui vont avec.

  • L’isolement social

Dès qu’on parle déscolarisation, la question de l’isolement social est posée. L’école étant un des principaux facteurs de socialisation dont disposent nos enfants. Il convient d’être vigilant en conservant des centres d’intérêts variés et indépendants du milieu sportif.

J’insiste sur le « hors milieu sportif », car on constate trop souvent, des jeunes qui se retrouvent en souffrance suite à une blessure par exemple. Le sportif qui n’investit que le sport et qui s’en retrouve privé, est infligé d’une double peine : ne plus pratiquer son sport, un des piliers de son identité, et ne plus pouvoir fréquenter de la même manière ce milieu social. A plus ou moins long terme, c’est un isolement progressif qui se produit avec tout ce que cela peut induire, troubles dépressifs, anxieux, du sommeil, de la scolarité etc…

Varier les milieux sociaux permet de limiter considérablement certaines dérives que l’on abordera ensuite. J’ai surtout insisté sur les jeunes, mais,  cela reste valable pour bien des sportifs de haut-niveau.

  • Le « rapport au sport»

Interroger notre rapport au sport me semble essentiel dès que l’on s’inscrit dans une pratique régulière. En effet, il s’agit de comprendre quelle place nous lui accordons. La plupart du temps, cette place se crée inconsciemment, et nous en assumons les conséquences sans y prêter attention.

Cependant, on peut aisément passer de quelque chose de classique et anodin à quelque chose de problématique, source de souffrance. Le fait d’avoir conscience, le plus tôt possible, des enjeux psychologiques pour soi et son entourage est essentiel pour un sportif. Une pratique sportive régulière et/ou intensive implique toujours des tiers : parents, amis, staff etc… plus ou moins investis affectivement et logistiquement parlant. Lorsque survient une difficulté, c’est donc au regard de l’ensemble qu’il conviendra de prêter attention afin de « régler son rapport au sport ». Il doit rester acceptable pour le sportif autant que pour son entourage. C’est typiquement un des aspects du travail avec un psychologue.

Précisons que le rapport au sport n’est pas figé. Il faut savoir le faire évoluer si le besoin s’en fait sentir.

 

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3. Les dérives fréquentes

  • De l’addiction au dopage

L’addiction peut commencer tôt. La pratique sportive, même amateur, procure systématiquement des décharges de nombreuses hormones, l’adrénaline notamment. Elles stimulent notre envie, c’est pour cela qu’on se sent bien après avoir fait du sport. La plupart du temps, on en reste là.

Chez les pratiquants réguliers (amateur ou professionnels) on peut parfois remarquer des comportements types addictifs. C’est fréquemment le cas dans la course à pied avec des coureurs qui ne peuvent plus se passer de courir sans devenir tristes et apathiques. Les sportifs, sujets à ces dérives, prennent de moins en moins de plaisir dans le sport plus le temps passe. Le sport intervient comme une injonction et devient cause de souffrance psychique. Celle-ci est souvent considérée comme inhérente à la pratique sportive en particulier intensive, prétexte pour ne pas la prendre en charge.

La personnalité et le rapport au sport peuvent favoriser ou au contraire protéger de cette dérive qui, parfois, peut déboucher sur des cas de dopage.

Le dopage est un domaine très vaste, en particulier à haut niveau, car il y a l’entremise des enjeux financiers de performance qui entrent en compte. Il s’agit ici de démêler tout un ensemble qui se crée souvent sur des années, fait intervenir de nombreux acteurs, souvent à l’insu du sportif dans un premier temps. Le travail du psychologue est ici celui d’un professionnel de santé visant la protection du sportif, information et orientation sur un médecin le cas échéant.

Les pratiques de dopage ne concernent pas seulement les sportifs professionnels. Je me souviens d’un joueur de tennis qui se dopait pour « obtenir le classement suffisant » pour passer son diplôme d’enseignant. Bien loin du sport professionnel, il y a fort à parier que cet homme n’aura certainement pas arrêté ses pratiques une fois son diplôme obtenu.

Il s’agissait d’une pratique clairement identifiable, ce qui n’est pas toujours le cas. La prise de compléments alimentaires, de myorelaxant, de stimulant, d’aspirine… souvent des petites choses qui mises bout à bout créent les conditions de comportements pouvant mettre le sportif en danger autant que hors la loi.

  • Le harcèlement

Longtemps tabou dans notre société, ces pratiques l’étaient encore plus dans le milieu sportif. On rencontre encore des cas de harcèlement, notamment à haut-niveau. Tous les motifs sont valables, et les harceleurs font en sorte de jouer sur la culpabilité des sportifs et sportives. L’importance de ce phénomène est difficilement mesurable. Il y a les affaires que la presse relate lorsque cela va en justice. Mais comme dans tous les secteurs concernés, le harcèlement débouche assez rarement sur une dénonciation ou sur une prise en charge avant plusieurs années de souffrance. Souvent dans l’indifférence d’un entourage plus préoccupé par les performances du sportif que par son bien-être physique et psychologique.

De plus il est plus ou moins admis que le sport, c’est la culture de l’effort. Il est « normal » de souffrir quand on est sportif… Sans garde-fou… je vous laisse imaginer où peut conduire ce genre d’allégation. Des actions de sensibilisation sont menées de temps à autre comme une campagne publicitaire récente de la marque de serviette hygiénique ALWAYS sur le sexisme.

  • La maltraitance

La question des limites se posent. Qui les établit ? Quels rôles tiennent les institutions ?

Pour le sportif cela se construit au fur et à mesure de sa vie, athlète ou non, et de ses rencontres.

Là aussi, de plus en plus de travaux de sensibilisation voient le jour et donnent naissance à des initiatives ayant pour but la protection des sportifs comme le comité Ethique et Sport. Le psychologue fait partie de ces acteurs. Pour les espoirs et sportifs inscrits sur les listes gouvernementales de haut-niveau on trouve désormais l’obligation d’un bilan psychologique par an pour les majeurs et deux pour les mineurs. Un de ses objectifs est le dépistage des pratiques déviantes que l’on a vues, le surentraînement peut en faire partie. Ce n’est pas une panacée mais c’est mieux que rien.

Malgré tout, il faut admettre, que nombreux sont les sportifs soumis aux contraintes et excès du haut niveau bien avant d’espérer être sur de telles listes. Pour eux, l’information, la sensibilisation, l’évaluation, l’orientation vers des professionnels est encore nettement insuffisante.

 

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4. Les outils du psychologue

Découvrons à présent le travail de psychologue. Je vais revenir sur l’entretien psychologique, les bilans, et l’utilisation des tests. Ensuite, je m’appuierai sur quelques techniques de préparation mentale que j’utilise selon les besoins.

  • L’entretien clinique du psychologue

Le psychologue clinicien est souvent considéré comme un clinicien « à mains nues » c’est-à-dire un praticien qui n’utilise pas d’objet ou d’outils de mesure comme le médecin utilise le thermomètre ou le stéthoscope. Son outil est la seule parole. C’est un travail sur du subjectif, de l’invisible. Ce qui l’intéresse est rarement transposable d’un individu à un autre. L’objectif est, dans un premier temps, de saisir ce qui amène le sportif à venir le voir : évaluer la part de souffrance psychique ; de quoi se plaint-il ? (Il est rare de venir en  prévention, la coutume est plutôt de venir quand ça va mal). Le psychologue évalue ensuite la concordance entre la demande formulée par le sportif et celle qui lui semble ressortir de l’entretien… car,  souvent, on va consulter pour quelque chose qu’on ne soupçonne pas (ce qui explique qu’on se sente bloqué à un moment donné). On arrive avec une demande, puis on comprend au fil de l’entretien qu’il y en a une autre, moins évidente, mais beaucoup plus importante pour soi.

Une fois cet élément identifié, nous envisageons les modalités les plus adaptées : simple soutien psychologique, psychothérapie. Ou, comme c’est plus souvent le cas, à des pratiques… intermédiaires.

La psychothérapie suppose un état de souffrance initial qui n’est pas forcément celui avec lequel le sportif se présente. De nombreux adeptes, recherchent en priorité une plus grande connaissance d’eux-mêmes, l’acquisition de techniques de préparation mentale, cette fameuse acquisition « d’habiletés » nécessaires pour performer. Le psychologue établit avec le sportif, les éléments prioritaires.

L’entretien psychologique est un outil pertinent à lui seul. Les mécanismes qui le sous-tendent sont complexes. On y retrouve le transfert, l’expression des affects, la verbalisation, la symbolisation etc… L’objectif pourrait se définir comme la création d’un espace de parole, un espace de création pour la pensée du sportif.

Le psychologue intervient ou non pour le guider au fil de son discours. Il laisse faire,  interroge, coupe la parole, écoute, soutient, heurte parfois, partage ses ressentis etc… S’instaure ainsi une dynamique psychologique, que l’on appelle « travail psychologique » qui permet d’appréhender les situations sous un jour différent, dans le contexte sécurisant d’une relation confidentielle, bienveillante, sans pression de résultat, sans jugement.

Lorsqu’on va mal, se produit une sorte d’enkystement de la pensée, comme si elle ne pouvait plus circuler librement. Cela entraîne ce dont on se plaint : sentiments de blocage, angoisse, stress, manque d’énergie ou d’autres sensations physiques.

Le rétablissement et le maintien d’une libre circulation de la parole est un levier important, souvent négligé au profit de techniques de préparations mentales dont les sportifs sont friands. C’est pourtant bien le travail de parole dans la relation qui fera bouger les choses. Ce travail  prend souvent des formes diverses. La préparation mentale peut être utilisée à cette fin.

  • Les tests psychotechniques et de personnalité

Bien que certains s’y réfèrent pour des raisons diverses, je ne trouve pas très utile leur apport dans ma pratique. Certes, ils permettent parfois d’obtenir des précisions sur certains aspects, mais pas grand-chose de plus qui ne serait obtenu dans un entretien classique. Ils peuvent néanmoins être utiles pour servir de médium comme les techniques de préparation mentale ou pour étayer un bilan psychologique avec des sportifs vus seulement une fois ou deux.

Concernant les tests de personnalités visant à l’établissement d’un profil psychologique comme on en rencontre souvent chez les préparateurs mentaux, ils m’ont toujours semblé très complexes d’utilisation et chronophages pour un intérêt limité et souvent discutable sur l’orientation de la prise en charge.

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  • La relaxation

Sans aucun doute, la technique la plus répandue. Il en existe de nombreuses formes. Elle est intéressante avec les sportifs car elle permet un rapport au corps moins habituel, plus intériorisé. La relaxation a des effets sur le stress bien que ce ne soit à mon sens pas la plus pertinente. Elle est souvent facile d’utilisation.

Personnellement, je l’utilise davantage en préalable qu’en tant que pratique à part entière. Elle permet une première approche du schéma corporel qui révèle parfois des éléments intéressants quant à l’image que le sportif se fait de son propre corps.

 

  • Sophrologie

Appréciée des sportifs, surtout son versant de relaxation dynamique. Elle permet un travail intéressant en terme de tension et de détente, de ressenti des émotions. Il devient possible d’exprimer des émotions ou des ressentis parfois peu accessibles autrement. J’intègre parfois la sophrologie car, peu conditionnante, elle laisse toute sa place à la liberté et la créativité du sportif. Très adaptable, elle s’utilise facilement en salle ou sur les terrains de sport.

Un travail important sur l’imagerie mentale peut être fait. Des techniques comme la sophro-acceptation progressive peuvent s’avérer pertinentes. En particulier dans le travail avec les parents. Cela permet d’adopter, par exemple, les différents points de vue des acteurs d’une situation. Un jeune joueur de tennis est amené à comprendre la réaction des gens autour du terrain, ses parents, celle de son entraîneur, la sienne par l’imagination active. Le travail psychologique associé lui permettra de trouver sa juste place. C’est intéressant pour amener les parents à appréhender ce que vit leur enfant en compétition.

  • Le yoga

A mon sens, le yoga est la discipline qui propose le plus d’outils, pour tous les compartiments de la vie d’un sportif. Elle demande cependant de nombreuses années de formation. Concrètement, j’ai consacré un article à ce sujet précédemment.

Le yoga constitue une méthode à part entière. Le sens de l’autonomie est primordial dans cette discipline. L’accent porté sur l’expérimentation des techniques diverses en fait l’un des outils de connaissance de soi et de son corps les plus pertinents. Par ailleurs, son travail psycho-corporel, de souffle, de concentration et de recul sur soi en fait un des outils les plus appréciés des sportifs de haut niveau aujourd’hui (Djokovic notamment). La méditation fait partie de sa proposition.

Mathieu CHARON

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